Nous vous proposons ici des résumés en français, anglais et allemand, de notre M2 d’histoire :
Confiscations en Catalogne française (1642-1644)
La faveur royale loin du roi
De 1635 à 1659, au-delà des limites mêmes de la Guerre de Trente Ans, un conflit oppose les monarchies de France et d’Espagne sur de nombreux fronts. Celui de Catalogne est une plaie ouverte pour l’Espagne : Richelieu soutient la révolte des Catalans contre la couronne en 1640-1641 puis profite des circonstances pour introduire l’autorité française comme un aiguillon à l’intérieur même du royaume. Les institutions catalanes reconnaissant la souveraineté française, Louis XIII devient comte de Barcelone. La ville et une grande partie de la Catalogne sont françaises de plein droit, jusqu’à leur reprise par les Espagnols en 1652. Tous ces évènements ont été abondamment traités par l’historiographie, de façon souvent revendicative et nationaliste. Cependant, les historiens généralistes se sont peu penchés sur la question des confiscations par la couronne de France. Elle a souvent été évoquée, car les documents d’époque y font constamment référence, mais les sources qui lui sont spécifiques, et ses problématiques propres n’ont pas été regardées pour elles-mêmes. Sa particularité réside dans le fait que, la Catalogne étant sous la souveraineté française, les terres, seigneuries et autres biens qui sont confisqués aux partisans du roi d’Espagne réfugiés ou combattant auprès de lui, ne le sont pas par le droit de la guerre comme un butin, mais par la procédure judiciaire condamnant le crime de lèse-majesté. Ainsi, les biens reviennent théoriquement au roi par des procédures et apparats juridiques, non exempts de formalisme, justifiant la nouvelle souveraineté au nom de principes traditionnels.
A première vue, on pourrait croire que la question est réglée quand l’autorité française s’affermit, et que les biens ainsi acquis à la couronne pourront servir pour récompenser les fidèles et les attacher au service. C’est là qu’apparaît toute la complexité et la dimension politique des confiscations. Loin d’être un atout, elles deviennent une difficulté permanente pour le pouvoir. Tout d’abord, l’histoire n’est ni évidente ni linéaire : elles ne commencent pas avec la domination française, ne sont pas décrétées d’autorité par Louis XIII. Avant même la soumission à la France, les institutions catalanes s’en étaient emparées car elles s’étaient détachées de la soumission au roi d’Espagne et exerçaient ses prérogatives au nom du peuple catalan. Quand les Français commencent « leurs » confiscations, ils doivent compter avec ce qui a déjà été fait. Une nouveauté de taille s’impose cependant : les gouvernants français envoyés localement, l’intendant d’armée Argenson et ses collaborateurs, entament une cruelle politique d’exils. Les personnes suspectes d’intelligence ou de sympathie avec l’ennemi sont chassées et leurs biens confisqués. Cela grossit la liste des biens à disposition. Ensuite, la grande question politique se pose : à qui distribuer ces biens, et, surtout, qui va prendre en main cette distribution ? En principe, la distribution est un effet de la faveur royale et revient au souverain. Richelieu donne cependant un grand pouvoir au vice-roi, représentant du roi en Catalogne, qui commence à faire des donations de son propre mouvement.
Ces balbutiements semblent profiter aux clientèles catalanes qui se sont précocement formées à Barcelone sur le modèle français. Dans une longue période d’interrègne, de mai 1642 à février 1643, puis sous la vice-royauté du maréchal de La Mothe, l’intendant Argenson exerce la réalité du pouvoir. Un système à double tranchant se met en place. Le pouvoir, c’est-à-dire Richelieu dans ses derniers moments, puis Mazarin, met beaucoup de temps à se rendre compte de la question ; l’intendant fait jouer à fond l’éloignement, et le nécessaire écart entre ce qui se passe localement et ce qu’on dépeint dans la correspondance avec plus ou moins d’exactitude. Entre le pouvoir royal – dont l’image se complexifie car le nouveau souverain Louis XIV est un enfant – et les Catalans, de nombreux obstacles vont se poser à mesure que les correspondants se multiplient, que les relations de fidélité et les inimitiés se forment. L’attitude adoptée par la Cour, avec une certaine prudence vu le peu d’informations fiables reçues de Barcelone, est de différer la distribution des récompenses à un futur hypothétique. Mais les couacs et les palinodies se multiplient : certains Catalans obtiennent à Paris des dons de biens confisqués, d’autres non. Parmi ceux qui en obtiennent, certains peuvent les faire enregistrer et en jouir, d’autres, mal vus des gouvernants locaux, sont déboutés. La noblesse catalane, passée tout récemment d’une souveraineté à une autre, aurait eu besoin de soutien et d’encouragement ; elle se voyait non seulement infliger des vexations et blessures de l’honneur comparables à celles qu’elle avait pu endurer du temps d’Espagne, mais pires encore : les confiscations lui semblaient être un cadeau très facile à donner et qu’on lui refusait par artifice. Elle ne pouvait plus attendre. D’où de très nombreuses récriminations, pamphlets politiques et plaidoyers de bon gouvernement envoyés à Mazarin et à la cour qui, tout en protestant une fidélité indéfectible à la France, montraient les germes d’un « malcontentement » nobiliaire.
Au-delà de ces questions proprement politiques – mais en lien étroit avec elles – la gestion des confiscations a également souffert de problèmes conjoncturels, résumables à ce constat : l’incapacité, d’un bout à l’autre de la chaîne, à installer une administration rationnelle. En haut lieu à Paris, à l’intérieur même des bureaux des ministères, les ordres venaient, s’accumulaient, se contredisaient. Les quelques archives des commis subsistant aujourd’hui montrent que de nombreux actes d’attribution de biens confisqués ne dépassèrent jamais le stade du brouillon ; parfois, la forme même de ces actes était en débat et condamnait le bénéficiaire à des chicanes juridiques. De plus, la multitude d’acteurs chargés, dans les faits, d’administrer les biens confisqués, complexifiait leur compréhension générale à un point extrême. Plusieurs types d’administration coexistaient selon les biens : des séquestres nommés pour percevoir les revenus et qui en tiraient un bénéfice ; après 1643 un « receveur général », qui partageait cependant la perception d’une partie des revenus avec le trésorier de Catalogne… Les biens eux-mêmes n’étaient pas d’un profit immédiat. Les nombreuses dettes et pensions dont ils étaient chargés devaient être acquittées avant tout, ce qui bénéficiait à des particuliers, à des veuves… et non pas à des nobles vaillants au service. Enfin, au fil de la période étudiée, la volonté récurrente d’en établir des états rationnels et chiffrés, ainsi que de lister les bénéficiaires potentiels, n’est appliquée qu’avec retard, et les résultats soulèvent finalement plus de questions qu’ils n’en règlent. En effet, comment lister précisément des biens si divers, tous grevés de dettes et de pensions, comment rendre clairement sur le papier des situations si complexes ? Comment embrasser d’un regard les diversités sociales, politiques et généalogiques d’une noblesse tout juste soumise et encore méconnue ? Terribles défis administratifs pour une monarchie qui devait en même temps garantir des succès militaires.
La première période d’installation de l’autorité française se situe entre 1642 et 1644, soit entre l’entrée en Catalogne du premier vice-roi, et, en 1644, l’arrivée de Pierre de Marca comme « visiteur général ». Marca était censé réparer les erreurs précédentes et reprendre en main un certain nombre de prérogatives royales dont l’exercice était flottant ou détourné par des tiers. Les confiscations y figurent. La courte période que nous avons choisi d’étudier, si elle n’est qu’un début, l’introduction d’une réflexion à plus long terme – jusqu’au départ des Français en 1652 –, permet néanmoins de tracer les principaux aspects de la question, qui s’installent alors et prennent leurs caractéristiques propres. Cela nous permet de revenir sur l’origine et le développement de certains points juridiques et administratifs. Les historiens les ont négligés, mais ils nous semblent importants afin de dresser le portrait plus complet, et aussi complexe, d’une terre déchirée entre deux souverainetés et deux cultures.
Confiscations in French Catalonia (1642-1644)
Royal favour far from the King
From 1635 to 1659, beyond the limits of the Thirty Years’ War itself, a conflict set the French and Spanish monarchies against each other on many a front. The front in Catalonia was a bleeding wound to Spain: Richelieu supported the Catalan rebellion against the Spanish Crown in 1640-1641 and thereafter took advantage of the circumstances to introduce the French authority like a sting inside the very kingdom. The Catalan institutions acknowledged the French sovereignty and Louis XIII became earl of Barcelona. The town as well as a major part of Catalonia were rightfully French until the Spaniards seized them again in 1652. Historiography has copiously dealt with those events, often in a protesting and nationalist way. However, generalist historians have scarcely examined the question of the confiscations by the French Crown. The problem has often been mentioned with period documents constantly referring to it but its specific sources and own issues have never been explored. Its peculiarity lies in the fact that, as Catalonia was under the French sovereignty, the estates, seigniories and other goods confiscated from partisans of the Spanish king – be they refugees or people fighting alongside him – weren’t not so under the law of war, as a booty, but according to the judicial proceeding that condemned the crime of lese-majesty. The forfeit properties thus went to the king by legal proceedings and apparati that weren’t without formalism and justified the new sovereignty according to traditional principles.
At first glance, one could think that the problem did solve itself once the French authority had started to strengthen and the assets thus alienated to the Crown could be used to reward the faithful and secure their loyalty. But there shows the whole complexity and political dimension of confiscations. Far from being an advantage, they turned into a perpetual difficulty to those in power. First of all, their history is neither obvious nor linear: confiscations did not start with French domination, they were not ordered on the initiative of Louis XIII. Even before they submitted to France, Catalan institutions had seized estates for they had seceded from the submission to the king of Spain and would exercise his prerogatives in the name of the Catalan people. When the French started “their” confiscations, they had to reckon with what had been done already. A sizeable novelty was obvious though: the French governors locally dispatched the military intendant Argenson and his colleagues launched a cruel policy of banishments. Individuals suspected of connivance or sympathy with the enemy were exiled and their assets were confiscated, increasing the list of disposable property. Then the big political question arose: whom should the assets be allocated to and, above all, who was going to take charge of the distribution? Technically, distribution is an effect of royal favour that falls to the sovereign. Richelieu however gave greater power to the viceroy representative of the king in Catalonia, who started to make donations of his own accord.
Those beginnings seem to have benefited to the Catalan clients who had appeared early in Barcelona after the French model. During a long period of interregnum, from May 1642 to February 1643, then under the viceroyalty of the maréchal de La Mothe, intendant Argenson exercised the real power. A two-edged system was established. It took a long time to the power in other words Richelieu in his last days and Mazarin to realize the problem; the intendant fully exploited the distance and the necessary differences between what occurred locally and things as they were depicted with more or less accuracy in correspondence. Between the royal power – whose image got more complex as the new sovereign Louis XIV was a child – and the Catalans, numerous obstacles were raising as correspondents grew in number and fidelity and enmity relationships formed. With certain prudence due to the lack of reliable information coming from Barcelona, the court adopted a posture consisting in postponing the distribution of rewards until a hypothetical future. But jarring notes and palinodes were on the rise: some Catalans were granted confiscated estate in Paris while other weren’t. Among those who did obtain property, some were able to register it and enjoy its use whereas others were non-suited for being not well thought of by local governors. Whereas Catalan nobility, recently passed from a sovereignty to another, could have used some support and encouragement, they were constantly suffering from vexations and wounds of honour comparable to those they had suffered during the Spanish era, only worse: they considered they were refused confiscated property out of slyness although it was a present easy to give out. The nobles could wait no longer. Hence the great number of recriminations, political pamphlets and pleadings for good governance sent to Mazarin and the court in which, though professing indefectible fidelity to France, the germs of noble malcontentement was showing.
Beyond these purely political issues – although tightly bound up with them – the management of confiscations also suffered from circumstantial problems that could be summarized as follows: incapability, all along the process, to set up a rational administration. In high places in Paris, within the offices at the ministries, orders were given, piling up and contradicting each other. The few records we got from the clerks show that many deeds of ascription of forfeit property never went past the stage of drafts. Sometimes, the form of the deeds itself was questioned which doomed the beneficiary to law quirks. Moreover, the multitude of agents actually in charge of administrating the forfeit estates made general comprehension extremely complex to themselves. Various types of administration coexisted depending on the estates: sequestrators appointed to collect the income, who would get some profit from it; after 1643, a receveur général, who shared the collection of part of the income with the treasurer of Catalonia… The estates themselves didn’t yield immediate profit. The many debts and pensions they were encumbered with had to be paid before anything, which benefited particular individuals, widows… instead of noblemen valorously serving. Lastly, over the researched period, the recurrent willingness to establish rational, assessed records and to list the potential beneficiaries only came into effect with delays and the results finally raised more questions than they solved. How could such diverse properties, all encumbered with debts and pensions, be listed precisely? How could such complex situations be rendered clearly down on paper? How could one take in the social, political and genealogical diversities of a nobility newly brought under submission and still little known? Those were terrible administrative challenges for a monarchy that had to achieve simultaneously military successes.
French authority first established itself from 1642 to 1644, that is, between the arrival of the first viceroy in Catalonia and (in 1644) that of Pierre de Marca as visiteur général. Marca was supposed to make up for the previous mistakes and seize back some royal prerogatives whose exercise was either variable or converted to the use of third parties. Confiscations are among them. The short period we have chosen to research, though it is but a start, an introduction to a longer-term reflection – to the departure of the French in 1652 – makes it possible to outline the main aspects of the question, which set in and took their own characteristics in that period. It allows us to look back at the origins and development of certain legal and administrative points. Though historians have neglected them, we think they matter when it comes to draw as comprehensively as possible the complex portrait of a land torn between two sovereignties and two cultures.
Beschlagnahmen in Französischen Katalonien (1642-1644)
Die Gunst des König weit von ihm
Von 1635 bis 1659, nach dem Dreissigjährigen Krieg, stehen die Monarchien von Frankreich und Spanien auf vieler Fronten feindlich gegenüber. Die Front von Katalonien ist eine wirkliche Platzwunde für Spanien. Richelieu unterstützt nämlich den Aufstand der Katalonien gegen die Spanische Monarchie in 1640-1641 und danach nutzt diese Gelegenheit, um die Französische Macht im Spanischen Königsreich einzuführen. Die Institutionen der Katalonien akzeptieren die Französische Macht und Ludwig den XIII. wird Graf von Barcelona. Die Stadt und ein grosse Teil der Katalonien gehören vollberechtigt an Frankreich bis der Rückeroberung von Spanien in 1652 an. Alle diese Ereignisse waren sehr oft von der Historiker betrachtet, meistens mit vieler nationalisten Forderungen. Die Historiker der allgemeine Geschichte haben jedoch nicht sehr viel über die Beschlagnahmen der Französischen Macht geschrieben. Dieses Thema war oft behandelt, denn die Urkunden der Zeit ständig darüber sprechen, aber die Quellen und die Fragen, die dieses Thema eigen sind, wurden nicht für sich selbst betrachtet. Die Besonderheit dieses Thema steht im Prozess dieser Beschlagnahmen, die nicht als Beute des Kriegs, sondern als Entschädigung fur die Majestätsbeleidigung genommen wurden. Der Französische König ergreift so theoretisch den Besitz dieser Güte mit Vorabentscheidungsvorfahren und juristischer Waffen. Dieser sehr formalistische Prozess rechtfertigt die neue Macht im Namen von traditionneller Prinzipien.
Am ersten Blick, wenn die Französische Macht sich festigt, scheint das Problem gelöst zu sein und die so eroberten Güte würden die Anhänger des Französischen Königs belohnen. Hier erscheint die ganze komplizierte Dimension der Beschlagnahmen. Sie sind nämlich gar nicht einen Vorteil, sondern eine ständige Schwierigkeit für die Französische Macht geworden. Zu erst, ist diese Geschichte weder selbstverständlich noch linear. Die Beschlagnahmen beginnen nicht mit der Französischen Eroberung der Katalonien und Ludwig den XIII. hat keine Entscheidung dafür getroffen. Vor der Unterwerfung der Katalonien, hatten die Institutionen der Katalonien diese Güte erobert, denn diese Institutionen nicht mehr dem Spanischen König unterworfen wurden und die Macht im Namen des Volkes aus Katalonien ausübten. Wenn die Franzosen mit ihrer eigenen Beschlagnahmen beginnen, müssen sie mit der, die schon gemacht sind, gütlich einigen. Eine wichtige Neuheit tauscht jedoch auf ; die Französischen Behörde, die nach Katalonien gesendet sind, d. h. l’intendant d’armée d’Argenson und seine Mitarbeiter, beginnen eine grausame Politik des Exils. Diejenigen, die von Zuneigung für den Feind oder Verrat verdächtigt werden, sind vertreibt und ihre Güte sind genommen. So wird die Liste der Beschlagnahmen grösser. Dann stellt sich eine grosse politische Frage : Wer soll diese Güte erhalten und, vor allem, wer wird diese Verteilung organisieren ? Prinzipiell, ist die Verteilung eine Wirkung der Gunst des Königs, und so soll der König diese Güte verteilen. Richelieu aber gibt dem Vizekönig, Vertreter des Königs in Katalonien, eine grosse Rolle und dieser Vizekönig fängt selbst mit Schenkungen an.
Diese Zögern scheinen gut für die Kundschaft aus Katalonien zu sein, die sich ursprünglich in Barcelona auf dem Französischen Muster gegründet hat,. In einem langen Interregnum, von Mai 1642 bis Februar 1643, und dann während der Vizekönig Zeit von La Mothe, übt l’intendant d’Argenson tatsächlich die Macht aus. Ein zweischneidige System sich installiert. Die Macht, d. h. Richelieu in seiner letzten Jahre und dann Mazarin, braucht viel Zeit, um dieses Problem zu sehen. L’intendant profitiert von dem Abstand mit Paris und von dem Unterschied zwischen die Lage in Katalonien und die Ereignisse, die im Briefwechsel mit Paris nicht ganz genau beschrieben sind. Zwischen die königliche Macht, die wegen des Alters von Ludwig den XIV. unklar wird, und die Leute aus Katalonien, viele Hindernisse tauchen auf ; im Lauf der Zeit, werden die Korrespondanten zahlreicher und die Treues oder Feindschafts Beziehungen wichtiger. Das Verhalten, das der Französische Hof mit einem gewissenen Vorsicht wegen des Informationsdefizits bevorzieht, ist das Verschieben der Belohnungen ohne Frist. Aber die Fehler und Schwierigkeiten werden zahlreicher. Einige Leute aus Katalonien bekommen Schenkungen von Güte und anderen nicht. Unter diejenigen, die Güte erhalten, können manche diese Güte registrieren und sich wirklich aneignen, aber manche werden auch von der Behörde zurückgewiesen. Der von einer Macht zu einer Andere gegangene Adel aus Katalonien brauchte Unterstützung und Ermutigung. Aber dieser Adel musste die gleichen Demütigungen hinnehmen als die, die sie unter der Spanischen Macht ertragen sollte. Aber es gab schlimmer ; die Beschlagnahmen scheinen ihr ein sehr kleines Geschenk zu sein, ein Geschenk, das die Franzosen nur nicht ihm geben wollten. Dieser Adel konnte nicht mehr warten. Das war der Grund von viele Beschwerden, politische Pamphlete und Verteidigungsreden für eine gute Regierung, die dem Französischen Hof und Mazarin gesendet wurden. Ausserdem zeigte dieser Französische Hof, trotz seiner erscheinden Treue an dem neuen König, Ludwig den XIV., die ersten Zeichen von einem adligen « Malcontentement ».
Dazu und in einem wichtigen Zusammenhang mit dieser politischen Fragen, gab es konjunkturelle Probleme in der Verwaltung der Güte von der Beschlagnahmen. Diese Probleme kann man kurz zusammenfassen ; die verschiedenen Teilnehmer waren unfähig, eine rationelle Verwaltung der Güte zu installieren. In der Orte der Macht in Paris, d. h. in der Ministeramt, kamen, sich sammelten und sich widersprochen die Ordnungen. Die einigen noch heute vorhandenen Archive der Ministerialbeamten zeigen, dass viele Urkunden, die die Güte der Beschlagnahmen verteilen sollten, nur als Entwürfe gelassen wurden. Manchmal, die Form dieser Urkunden wurde erörtert und zwang die Begünstigten juristisch zu streiten. Ausserdem verkomplizierte der Zahl der Mitarbeiter, die die Güte der Beschlagnahmen verwalten sollten, das Verständnis der Begünstigten. Mehrere Arten von Verwaltung der Güte nebeneinander bestanden ; die Zwangsverwaltung, die den Etrage der Güte erheben sollte und einen Gewinn darauf erzielte und nach 1643 ein « receveur général », der den Etrage mit dem Leiter der Finanzverwaltung von Katalonien erhebte. Die Güte für sich selbst gaben nicht ein unmittelbare Einkommen. Die zahlreiche Pensionen und Schulden, die von der Verwaltung mit dem Etragen der Güte bezahlen werden mussten, verhinderten grosse Einkommen zu verdienen und das war ein Gewinn für Privatpersonen, Witwen, usw. Aber nicht für tapfere Adligen, die den König bedienten. Endlich, im Lauf der Zeit, wurde der ständige Wille nur mit Verspätung effektiv, rationelle und genaue Güterrechstatus zu machen und mögliche Begünstigten aufzulisten. Am Ende stellten die Ergebnisse dieses Willen viele Fragen und gaben fast keine Antwort. Wie konnte man nämlich Güte auflisten, die so verchiedene voneinander waren und alle mit Schulden und Pensionen betroffen wurden ? Wie konnte man nur theoretisch komplizierte Lage erklären ? Wie konnte man auf einem Blick die soziale, politische und genealogische Vielschichtigkeit dieses nur vor kurzem unterwürfigen und noch unbekannten Adels begreiffen ? Das war sehr schwierige Verwaltungs Challenges für eine Monarchie, die auch militärischen Siege gewährleisten musste.
Zwischen 1642 und 1644 war die erste Zeit der Französischen Macht in Katalonien, d. h. zwischen den Ankunft des ersten Vizekönigs und in 1644 den Ankunft von Pierre Marca als « visiteur général ». Marca sollte die vorherigen Fehler korrigieren und manche königliche Vorrechte, die nicht durchaus oder von Anderen ausgeübt wurden, wieder effektiv machen. Die Güte der Beschlagnahmen waren auf seiner Liste. Die kurze Zeit, die hier wir studieren möchten, auch wenn sie nur ein Anfang vor einem langfristigen Denken – bis zum Ende der Französischen Macht in Katalonien in 1652 – ist, erlaubt uns die grössten Aspekte des Thema zu entwickeln, Aspekte, die in dieser Zeit effektiv werden und ihre typischen Merkmale zeigen. Das erlaubt uns einen Rückkehr auf der Ursprung und der Entwicklung von einigen juristischen und Verwaltungs Probleme. Die Historiker haben diese Probleme versäumt, aber sie scheinen wichtig zu sein, um ein vollständiger und auch komplizierter Porträt einer zwischen zwei Kulturen gespaltenen Erde zu zeichnen.
Pingback: Accueil et présentation | Catalunya segle XVII